dimanche 24 décembre 2017

Bar Cañete, Barcelone


Constance sur toute la longueur, une adresse incontournable pour les amateurs de cuisine Espagnole réalisée de manière exemplaire avec des produits de première fraicheur. Depuis d’innombrables années, « Bar Canete » reste l’adresse ou tous les amateurs de tapas de grande qualité se donnent rendez-vous car on n’est jamais déçu en sortant. Rien d’innovant, pas d’adjonction d’ingrédients modernes ou étrangers, pas une once de référence a de la « fusion » et c’est probablement la raison pourquoi l’on apprécie cet établissement.  Une entrée sur le côté droit même si vous voyez deux fenêtres car il existe deux sections dans cet établissement.



On entre dans la section où se trouve le comptoir et le bar, s’annonce car la réservation est quasi obligatoire si vous souhaitez non pas manger le long de ce bar mais être assis dans l’une des très agréables petites salles a gauche.




En fait il y a trois sections de tables, la première juste à l’entrée, les deux autres séparées par la cuisine que d’ailleurs il faut traverser.


Une décoration de fête en ce moment avec boules de Noël accrochées au plafond et bouquets de fleurs rouges dans certains endroits.


Le bar est un superbe endroit pour manger mais personnellement je préfère y être pour le déjeuner qu’en soirée. C’est toujours un plaisir d’observer les cuisinier s’afférer mais la partie assise reste tout de même plus agréable.



Une première petite salle avec trous ou quatre tables maximum, la cuisine que l’on traverse si l’on est placé dans la seconde salle. Banquettes de cuir rouge, bouteilles ci et là comme décoration et tête de taureaux sur certains murs. Le lieu est tout de même un peu chic et fréquenté en tout cas ce soir que par des locaux.







Serveurs classiquement vêtus de vestes blanches, tout sera parfaitement orchestré. On sent beaucoup de professionnalisme dans la gestion de cet établissement.

Tout au fond, le magnifique cellier qui  donne l’impression de se trouver dans un magasin de vins.


Début de repas avec un classique pain de coca a la tomate. Je dis toujours que « ce pain » est un signe de la qualité de ce qui suivra car s’il est médiocre, on ne sera pas étonné que le reste le soit également. Ici, évidemment parfait avec un pain de qualité rapidement toasté, une bonne huile d’olive et de la tomate point trop aqueuse.


Forcement des croquettes de jambon réalisés avec des porcs nourris aux glands. Pas huileuse, la farce est onctueuse et pas collante, la texture goûteuse et peut-être assez fromageuse comme un peu les croquettes que l’on trouve aussi en Belgique, le jambon aura aussi toute sa place dans la préparation.


Autre classique avec la salade russe de la Mari. Il n’y a pas deux recettes semblables et celle-ci se diffère énormément d’autres dégustées en ville car la texture est assez fine car tout est haché plutôt finement avec une base de pomme de terre et thon, sur le dessus un peu de crabe. Un style de salade qui change de celles avec de gros morceaux et trop de mayonnaise.


Un peu moins emballé par les aubergines cordouanes frites au miel, mais là c’est une question de goûts. Plutôt apprêtées comme des chips avec un peu de miel liquide sur le dessus. Je les préfère en morceaux comme dans d’autres endroits car ici je trouve que c’est un peu trop huileux.


Une délicatesse finalement assez rare sur laquelle je me précipite car peu d’établissement la propose, des anémones de mer et poitrine de porc séchée. Toujours frites, avec une délicate saveur marine, ici avec une fine tranche de jambon tout au tour, tout à fait plaisante.



Leur célèbre cannelloni de poularde avec une béchamel au foie de canard. Une pâte parfaite, une farce goûteuse, par contre je n’ai pas trop senti le foie gras.


Un de mes plats préférés avec le ragout de haricots blancs de Santa Pau et petits calamars. Ce produit est aussi appelé « Fesols de Santa Pau la Garrotxa » qui est une variété de haricot nain à écosser originaire de cette région de la Garrotxa en Catalogne. Le « Santa Pau »  (prononcer « paou»), variété très réputée, est cultivé sur les terres volcaniques de cette région. Ces terres lui transmettent un goût légèrement sucré et doux, ce qui lui vaut un grand prestige dans la cuisine locale. Grains blanc brillant de 9 x 6.5 x 6 mm, oblongs courts, aux bouts arrondis, non farineux, de saveur et texture fines, qui nécessitent peu de temps de cuisson. Ici associé avec de fins calamars, des oignons caramélisés et un peu de ciboulette en fond un délicieux plat.


D’excellents ris de veau aux crevettes et gambas. Je ne me serais jamais dis que les deux fonctionnent ensemble, eh bien ce fût le cas. Moelleux, le petit goût marin amène une touche bien intéressante et gourmande.


Un seul dessert avec un autre classique, la « torrija », pain perdu ici avec du vin de messe, inventée au XVème siècle et comme beaucoup d'autres desserts espagnols, ce sont des nonnes qui les cuisinées pour la première fois. Ici plutôt légère ce qui n’est pas toujours le cas.


Priorat Martinet Bru 2015, vin biodynamique de la famille Pérez-Ovejero intense en bouche, des tanins doux et une acidité très bien maîtrisée, de discrets rappels toastés du bois émergent en fin de dégustation.



Pour l’anecdote…nous avions occupé la table de Gwyneth Paltrow…


Toujours un sans faute, pas de surprises, tout est parfaitement cuisiné, tout est savoureux, le lieu est vraiment agréable. Au « Bar Canete » on est sur de très bien manger une cuisine de produits de saison, de trouver des classiques parfaitement maitrisés et parmi les mieux que l’on puisse trouver.

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