dimanche 24 janvier 2016

Oyster Club, Mystic



Mystic, joli village du Connecticut où l’on visitera le fabuleux musée « Mystic Seaport », avec son charme typique de la Nouvelle-Angleterre, son histoire, ses mignons petits magasins, bars et restaurants. C’est justement le long de la rivière Mystic que notre choix s’est porté pour aller au « Oyster Club ». Un nom qui ne peut que rassurer puisque cette partie de la côte Est des Etats-Unis offre un grand nombre de choix d’huitres toutes inconnues en Europe, des sortes élevées dans des parcs ostréicoles. Elles appartiennent à des espèces différentes et sont autres que celles que l’on cultive en France. Huitres élevées dans les états du Connecticut, New-Jersey, Delaware, Maryland, et Virginie. Quelques exceptions plus au Nord dans les baies abritées des côtes du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse au Canada.

Une très jolie bâtisse en bois ressemblant une cabane de pêcheurs ou un « shack » mais ici plutôt joliment décoré, un endroit plutôt chic et « bien fréquenté ». Une structure avec deux bâtiments dont un premier plus conventionnel dans un style Nouvelle-Angleterre où d’ailleurs se trouve réception et bar. 




Un concept que personnellement j’apprécie énormément aux Etats-Unis, à savoir toujours démarrer si on le souhaite au bar avant de passer à table. Les bars américains même dans les endroits chics n’ayant pas grand-chose à voir avec ceux en France ou ailleurs. Question d’us et coutume probablement. Toujours fréquentés et souvent bruyants, une opportunité d’échanger quelques mots et de prendre un verre de vin, une bière ou un cocktail.

Et à l’« Oyster Club », on ne peut que se réjouir que d’y passer un moment car déjà notre table n’était pas prête à l’heure désirée et de toute manière cela nous arrangeait d’y passer un moment. Un bar avec un style bord de mer, rappelant un peu un bateau.




Assis face au mareyeur, nous voici avec deux « bloody mary » et intéressés à observer comment les huitres sont ici ouvertes. Présentées dans un bac de glace pilée, clairement aucun des noms affichés ne nous sont familiers. 




« Noank » une cooperative de Long Island, « Ninigret » de Ninigret Oyster Farm Rhode Island, « Fisherish » dans le Maryland, « Watch Hill » également de Rhode Island. Nous entamons la discussion avec le mareyeur qui sympathiquement nous propose de goûter à ce qu’il pense pouvoir nous faire le plus plaisir, des huitres charnues et moyennement iodées.




Premier appel pour passer à table et nous voici une fois arrivés à la réception demandés de retourner au bar… Cela commence bien… Visiblement le service n’est pas des plus efficace et la coordination manque au rendez-vous.


Une salle en bois rustique joliment décorée de photos noir et blanc encadrées représentant des corps de métiers de chantiers navals. 




Une fois installés, nous choisirons sur la carte pour commencer une série d’huitres qui se sont avérées être très bonnes, difficilement comparables avec celles que l’on trouve en France. Charnues, parfois un peu salées ou douces en fonction de leur dernier séjour en pleine mer ou non. Servies à l’américaine avec raifort-ketchup, vinaigre-échalote, citron.



Le pain déposé sur la table est de qualité et probablement artisanal.


Première entrée avec des moules cuites à la vapeur dans un bouillon au lait de coco et citronnelle, citron vert et coriandre. Une cuisson parfaite, une sauce évidement un peu thaïlandaise dans l’esprit mais qui s’harmonise parfaitement avec le crustacé. Une entrée irréprochable.


Autre entrée un peu moins convaincante, avec une ricotta fouettée avec des betteraves rôties épicées, salade, noix, et une pancetta appelée Tesa réalisée sur place. Quelques cubes de betteraves poêlés, le reste un peu rapidement jeté sur l’assiette. Pas d’un grand intérêt et nettement moins bien abouti que dans d’autres établissements qui proposent souvent ce légume.



Comme nous sommes au bord de l’océan, nous choisirons des produits de la pèche avec de la plie poêlée servie avec des carottes fumées, date, harissa, citron, épinard, couscous et pistache. Le poisson est sur-cuit et sec, ce qui est réellement dommage.


Même constatation avec un poisson de la famille des cabillauds, poêlé et surcuit, avec des haricots arikara cuits avec du cèleri et navets. Ces haricots sont une variété ancienne originaire de la tribu indienne « Arikara » du haut Missouri, qui semble être cultivée depuis plus de deux siècles. Une variété naine avec des grains jaunâtre beige. Même si l’idée est bonne, ceux-ci sont un peu décomposés sous le poisson.



Avec ce repas, un agréable chardonnay Arterberry Maresh Dundee Hills 2011, de l’Oregon.


Un repas en demi-teinte avec un service décousu, une cuisine qui n’a pas l’air de pouvoir suivre ce qui se passe en salle et des assiettes peu précises.


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