samedi 24 mai 2014

Bluebird, Londres



Il y a quelques décennies, Chelsea et Kings Road étaient les endroits les plus en vogue à Londres où tout ce qui était alternatif a ait un énorme succès. Magasins étranges, « faune » dans la rue avec crêtes d’iroquois et autres looks liés aux mouvements musicaux de l’époque. Chelsea vu d’ailleurs à l’époque la naissance du mouvement Punk. Aujourd’hui, cela a bien changé et il semblerait que le quartier soit devenu un lieu à la mode mais plutôt avec des boutiques de luxe et de l’immobilier haut de gamme.

C’est donc dans une sorte de complexe appelé « Bluebird » que nous avons passé notre soirée. Je dis complexe car en arrivant au numéro 350 de Kings road, ce n’est pas qu’un restaurant mais aussi des boutiques, un magasin d’alimentation, une brasserie et une terrasse où l’on vient démarrer sa soirée. Il s’agissait initialement d’un énorme garage art déco dans les années 20.




Au premier le restaurant qui une grande salle en longueur très joliment structurée avec tout d’abord un coin sofas avec un grand bar et ensuite la salle à manger proprement dite dont la contenance est plutôt importante. 



Sur le bar de magnifiques bouquets de fleurs dans les tons roses ; bar le long duquel l’on peut s’assoir pour un cocktail ou autres boissons.




Première observation, c’est un endroit où vraisemblablement la jet-set se rencontre au vu de la fréquentation. On vient ici sans aucun doute pour se montrer ou voir… Pas mal de « chefs » avec leurs secrétaires… ou alors de sorties de « boites » mais celles qui ont probablement faits des bénéfices… D’après ce que j’ai cru comprendre, c’est le type d’endroit où le magasine Tatler spécialisé dans tout ce qui est mode, évènements exceptionnels et autres rumeurs, vient s’approvisionner en contenu. L’endroit est vraiment beau, l’ambiance est très chic.

Arrivant un peu à l’avance, je m’assois au bar pour prendre un verre, décide de prendre une bière. Première surprise, pas de bières anglaises mais principalement des bières que je qualifierais d’un peu exotiques. Va pour une bière péruvienne appelée Cusquena qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.


Une fois passés à table dans un des coins feutrés de la pièce le long de la baie vitrée, nous voici proposé la carte du jour. A première vue rien de vraiment très original ; une bonne sélection de plats que je qualifierais de « brasserie » avec diverses viandes et poissons. Une planche de pain nous est amenée avec un beurre salé de Noirmoutier.


En entrée il y aura une ballotine de foie gras, grains de raisins vinaigrés, confiture de raisins, noisettes. A première vue cela à l’air plutôt bien mais en regardant de plus près, je m’aperçois que ce foie gras ressemble plus à une recomposition comme un mousse que du foie gras en morceau. Observation confirmée par le « manager » qui me vente la préparation en me parlant de « légèreté…de mousse ». Selon moi c’est vendre un plat qui n’est pas une ballotine mais une mousse. Point final. Je n’y ai pas gouté mais cela m’énerve… Une confiture sur le côté avec un goût plutôt de coing mais comme l’intitulé le dit…raisins et noisettes.


Pour moi les asperges de la vallée Wye, canard fumé, œuf croustillant, petits pois, truffe noire et cresson. Arrive une « mini assiette » avec j’ai bien du compter trois bouts d’asperges, quelques petits pois, un peu d’huile de truffe, cet œufs enrobé de panure et frit et quelques feuilles de cresson sur le côté. C’est plutôt bon mais c’est plus un échantillon qu’autre chose…


En plat principal nous avons choisis le turbot entier pour deux personnes, pommes de terre « jersey royals », épinard, béarnaise. Arrive le poisson entier sur un plateau et cela sera le « manager » qui nettoiera le poisson pour le servir sur les assiettes. Première bouchée et je me demande bien où le cuisinier a appris à cuisiner… Il faut savoir que le turbot est une délicatesse et reste un poisson cher. Surcuit et semblable à du papier mâché, ce n’est pas peu dire… Je n’ai jamais mangé un poisson aussi mal préparé. Les épinards semblent avoir été cuit à la vapeur mais sont presque secs, les pommes de terres ne sont que j’appelle des « rates » avec un peu de persil plat sur le dessus… Je me demande si je ne suis pas en train de rêver… J’allais oublier de dire qu’il y avait une sauce béarnaise. En réalité je pensais initialement à une sauce hollandaise et je me retrouve avec cette sauce qui clairement ne va pas avec un tel poisson en raison de sa finesse. La béarnaise selon moi va avec une viande et non pas un poisson.





Evidement j’ai signalé que leur poisson était surcuit au « manager » qui me répond qu’il l’avait remarqué et qu’il le signalerait au chef en cuisine… Je rêve à nouveau…

Avec ce repas…Un vin espagnol de Rueda, Diez Siglos 2012 plutôt très agréable avec des arômes d’agrumes.


Nous avons eu droit à des truffes qui sortaient tout droit du frigo et trop sucrée, puis deux flutes de champagnes offertes par le « manager » pour le désagrément… Geste plutôt appréciable, mais bon…


Clairement on ne vient pas ici pour regarder ce qu’il y a dans son assiette mais comme précédemment décrit, pour se montrer. Il faut le savoir…et c’est comme cela. Nos voisins de tables eux avaient l’ait satisfaits de leur poisson mais je n’ai pas l’impression qu’ils aient regardé une seconde ce qu’ils mangeaient…

Je ne sais pas si je serai dans la prochaine édition de Tatler en photo…mais si c’était le cas…. je doute que cela soit dans la rubrique des clients satisfaits…

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