lundi 19 juin 2017

Auberge du Plâne, Le Petit-Abergement



Le plateau du Retord non loin de Nantua puisqu’à environ une vingtaine de minutes, dans les montagnes du sud du Jura est un vrai lieu de détente où vous pourrez vous balader et pratiquer l’hiver toutes sortes de sports type ski nordique, raquette et autres activités. Des combes, de somptueux belvédères, de magnifiques pâturages et le Mont-blanc derrière les crètes.

Sur la commune de Petit-Abergement se trouve le hameau du Plâne le long de la départementale D39, ainsi qu’une charmante auberge appelée simplement « Auberge du Plâne ». Un établissement en pleine nature géré par Nathalie Gerber et son partenaire. Une grange, un corps de ferme et de magnifiques vergers tout autours.






Il n’y a pas de terrasse à proprement dit car nous sommes un peu en altitude mais le fait est qu’il y a passablement de vent dans cette combe. Néanmoins si vous le souhaitez, vous pourrez toujours manger à l’extérieur à l’une des tables protégées devant la ferme pour autant que vous l’ayez précisé à la réservation car il n’en y que deux. Réservation indispensable, l’établissement n’étant ouvert qu’à partir du vendredi.





Un intérieur classique avec poutres apparentes et plafond bas, murs de crépis et un ensemble de tables en bois dressées avec des nappes à carreaux verts et blancs. Ici et là des objets de décoration comme des jarres, des plantes. Rien ne semble avoir changé depuis plusieurs décennies.



Une clientèle exclusivement locale, des habitués non pas venus chercher quelque chose de moderne mais plutôt une cuisine classique et presque un peu hors temps, quelque chose de gourmand et de rassurant.





Le service est assuré de manière très efficace par la patronne Nathalie et une autre personne. Cela ne chôme pas, certaines fois il semblerait qu’il y ait même 120 couverts.

Ici la plupart de la clientèle vient pour les menus sagement tarifés. Le plus grand, celui du Chef est à 31.90 EUR et le premier du Plâne à 25.50 EUR.  Comme la spécialité de la maison sont les grenouilles, l’ensemble de la salle semble choisir le menu du chef. Sur commande, une semaine à l’avance, un poulet fermier aux morilles.

Comme entrée un très bon saumon fumé maison. Il est donc fumé directement sur place, provient d’Ecosse. Servi avec citron et beurre.


Les charcuteries « maison » consistent en un jambon lui aussi réalisé sur place, une terrine de volaille et champignons, une ballottine de porc. Accompagnés de cornichons d’une sorte de chutney à base de courgettes, oignons, curry, vinaigre et sucre.


Ceci est accompagné d’une salade du jour qui se trouve être des haricots verts avec une sauce à salade vinaigrée et quelques rondelles d’oignons.


En plat principal les fameuses cuisses de grenouille persillées. Elles sont comme il se doit, entourées d’un peu de panure, ail et persil et sautées au beurre. Pas trop grasses, pas trop salées, parfaitement préparées. A savoir que celles-ci sont servies à volonté ! Donc avis aux amateurs.


Nous préférerons goûter leur gratin qui s’avère être probablement Savoyard et non Dauphinois, encore que je puisse me tromper, puisque les pommes de terre cuites au bouillon sans lait ni crème. Normalement pas d’œuf et pas de fromage dans le gratin Savoyard ! Mais à nouveau, cela me semble être finalement assez confus la distinction. Toujours est-il moelleux ici.


Le plus surprenant pour moi et ce fut plutôt une agréable nouvelle, je retrouve la saveur de l’oseille dans les épinards. Malgré tout une herbe un peu souvent trop délaissée et si bonne.


Fromage blanc ou plateau de fromage pour suivre.


Les desserts de l’auberge pour terminer avec une tarte aux pommes.


Pour moi un vacherin poire, citron et chocolat. Encore un ancien dessert, plutôt de fête qui est composé de couches de glace de parfums différents qui sont prises dans deux disques de meringue. Le tout est garni de rosaces de crème chantilly, glacées également.


Un encart musical en fin de repas avec le partenaire qui non seulement cuisine mais jouera quelques morceaux avec son orgue de barbarie. Un moment finalement assez privilégié et rare. Un orgue Limonaire Fournier à cartons perforés 31 notes type 35 E avec transpositeur.



Avec ce repas de la région du Bugey, une méthode traditionnelle Brut de la maison Angelot, fruité et frais.


Cette auberge possède également une petite ménagerie mais comme aujourd’hui le soleil tape, les bêtes se trouvent dans la grange. On y trouvera des lamas, ânes et moutons.



Une sympathique auberge avec une cuisine mitonnée, des portions généreuses, un service efficace et souriant, dans un magnifique cadre.

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