mardi 1 novembre 2016

Thelma on Clinton, New York




Il y a des endroits comme celui-ci un peu inattendu et où la magie s’opère au fur et à mesure que la soirée se passe. Situé dans Clinton street comme le nom l’indique, c’est un quartier avec un certain nombre de tables du Lower East Side qui sont à classer un peu dans la catégorie branchée et qui séduiront une clientèle à la recherche d’une certaine identité New-yorkaise. Même si Lower East Side n’est pas autant moderne que les autres quartiers, il devient de plus en plus tendance. On appréciera le caractère artistique et avant-gardiste de ce quartier charmant, mais aussi ses sites neuf et luxueux. « Thelma on Clinton » est un vrais petit bijou authentique qui propose une cuisine américaine simple mais vraiment intelligente avec quelques inspirations françaises comme vous le lirez par la suite. Le nom de cet établissement serait celui de la grand-mère de la cheffe Melissa O’Donells.

Une porte presqu’un peu dissimulé, un nom discret sur la fenêtre et vous voilà dans un intérieur des plus intime et sympathique. De chaque côté de la porte le menu encadré mais on ne vient pas franchement ici au hasard.


Une fois à l’intérieur nous découvrons une jolie salle très conviviale mais encore vide aux alentours de 8 heures du soir mais qui se remplira dans l’heure qui suit. Petit bistrot éclairé avec quelques douces lumières au plafond et des bougies sur les tables. Murs de briques comme dans passablement d’endroits mais ici teints en blanc.





Dans un coin de la pièce, le comptoir et la cuisine plutôt de petite taille. Quelques clients au bar et notre délicieux serveur qui vient nous accueillir avec un grand sourie et un humour comme seul New York peut nous offrir. Un peu d’excentricité dans l’air, tout pour nous plaire. Autre observation ; la musique. Les amateurs d’une certaine époque musicale New-yorkaise entre 1975 et 1985 seront ravis d’entendre en arrière fond les Talking, Heads, les the Cure et autres groupes de cette époque.



Sur des étagères, les produits et conserves de la maison vendus aux particuliers comme confitures et chutneys.

Une carte assez variée mais comme précédemment dit américano-française avec la particularité de proposer chaque jour un plat spécial le soir. On y trouvera en réalité une série de petits snacks pour démarrer et des plats parfois teintés de l’Asie ou Moyen-Orient mais en minorité.

Une entrée avec un Houmous, aubergines marinées, pita en chips. Plutôt très réussi sachant que nous ne sommes pas dans un restaurant du Moyen-Orient, mais les saveurs sont là, l’houmous est onctueux, le mélange d’aubergines bien relevé.


Pour moi des œufs marinés à la diable, avec œufs de saumon. En anglais des « Pickled Deviled Eggs », un vrai plat de surprise-partie américaine où l’on marine l’œuf cuit dans du jus de betterave, du vinaigre, du sucre brun et du poivre rose. Une fois pelés et coupés en deux, à l’intérieur on y ajoutera le jaune d’œuf que l’on peut mélanger avec diverse ingrédients comme un peu un œuf mimosa. C’est plutôt ludique et agréable a manger.


Le clou du repas sera le spécial de ce soir. Un plat que je n’avais pas mangé depuis des décennies. Le classique bœuf à la Wellington, filet mignon, sauce bordelaise légèrement parfumée au vinaigre balsamique, crème fraiche. Un filet de bœuf tendre à l'intérieur, une farce aromatique autour et une pâte croustillante qui enrobe le tout : c'est trois fois plus de plaisir ! rand classique de la cuisine française, celui que l'on peut rapprocher du filet de bœuf Wellington présente la particularité d'enfermer les saveurs au cœur au cœur de sa croute croustillante. Aussi juteuse que riche en arômes, sa croute qui ici est absolument parfaite sert en quelque sorte de garniture qui vient compléter la dégustation de la viande. Une pâte feuilletée maison qui enrobe la viande et qui lui apporte un côté aussi croustillant que fondant notamment grâce au beurre qui entre dans sa composition. Le jus de la viande retenu par la pâte feuilletée rend cette préparation culinaire très facile à déguster et est complété par un excellent fond de sauce.


Un dessert avec la « Reine de Saba », une sorte de fondant sans farine avec du chocolat noir, des amandes et une ganache sur le dessus. Une fin de repas très gourmande.


Pendant ce repas une très bonne bière new-yorkaise appelée Ommegang Witte au goût de clou de girofle, citron et coriandre.

Une délicieuse adresse avec une très authentique ambiance, une cuisine presque familiale et qui étonnement pourrait plaire à la majorité des enfants et grands enfants… Tout est bon, réalisé avec de la passion ; un endroit vraiment différent et a chaudement recommander.

Et si c’est fermé la journée, vous ne pourrez manquer la devanture qui en dit long..


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