lundi 14 novembre 2016

Meadowsweet, New York



Choix d’une table étoilée dans ce quartier de Williamsburg à Brooklyn où tout le monde se rend depuis un certain nombre d’années car c’est ici que se trouvent de plus en plus de lieux à la mode, de tables innovantes et rendez-vous d’une clientèle aisée ou branchée. « Meadowsweet » est une table un peu pour hipsters au vu de la clientèle et du style de l’établissement assez sophistiqué. Un extérieur assez joli avec un parasol noir qui couvre une terrasse avec pignon sur rue. Malgré que celle-ci semble ouverte, peu de chance que quelqu’un y dine un soir d’halloween et une soirée de saison vraiment clémente.


Un intérieur élégant, moderne, avec une décoration typique de ces endroits à la mode à New-York. Bois récupéré, sol de mosaïque, lampes individuelles qui pendent du plafond, bar illuminé avec goûts, tables de bois le long d’une banquette, l’endroit est très plaisant. Une ambiance en même temps chic mais décontractée.






La cuisine de « Meadowsweet » se veut « Américaine nouvelle » avec des influences méditerranées, donc des produits bio, des ingrédients de saison et souvent quelques pointes de créativité bienvenue. Un menu qui change souvent avec un nombre plutôt réduit d’assiettes mais le choix est pertinent et couvre tous les goûts. Les légumes de saison proposés sont indéniablement de saison et les variétés avec des noms des plus intéressants.

Une première entrée très bien présentée avec des Saint Jacques de la pêche du jour, pommes, salsifis, topinambours et bacon. Cuisson impeccable avec un milieu encore moelleux et l’extérieur bien doré. Les légumes sont découpés en cubes de tables adaptée, tout est judicieusement poêlé, un jus et une goutte d’huile. C’est gourmand, très bistronomique.


Autre entrée avec une Burrata et courges d’automne, courge honeynut de la ferme « Meadowsweet », courge acorn ebony, courge delicata, chou de Bruxelles, pesto de sauge à la noix. On sera admiratif sur le nombre de diverses courges pour cette recette. La burrata est excellente et de production locale, les légumes sont aussi sautés dans une poêle et probablement mélangés avec le pesto. S’il y a un premier reproche à faire un peu comme pour la première entrée, c’est le côté un peu gras, riche des assiettes.


Des mets principaux plus conventionnels comme le Steak grillé, purée de pommes de terre, feuilles de chou de Bruxelles rôties, échalotes confites, chapelure de levain et bacon. A nouveau un plat bistronomique qui est bon sans être non plus très imaginatif, finalement assez français dans sa réalisation.


Pour moi le Magret de canard, poire seckel, panais, scarole, mélange de graines locales, fond à la camomille. Le magret est vraiment excellent, déposé sur un risotto d’épeautre, les poires soties sur le côté avec les légumes toujours poêlés. Une assiette gourmande mais un reproche un peu semblable aux assiettes précédentes, un peu trop de gras.


Une jolie bouteille de la vallée du Rhône avec le Domaine de Fondrèche en 2015.


C’est bien cuisiné, agréablement présenté, bistronomique, assez français mais manque un peu de folie et souvent le côté trop gras gène à la longue. L’endroit est très plaisant, parfais pour une soirée entre amis avec des tables suffisamment espacées pour un peu d’intimité.

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