dimanche 4 octobre 2015

La Passade, Perroy



C’est suite à la visite d’un très beau domaine viticole dans la région de  Mont-sur-Rolle qu’avec des amis nous nous sommes rendus à Perroy à quelques kilomètres de là où se trouve une réputée auberge de village souvent comble appelée « La Passade ». Perroy très beau village au cœur de la Côte où se trouve un vignoble millénaire puisque la mention de vignes existe dans des écrits de 910.

Un château, de magnifiques demeures, des rues pavées et en plein centre cette auberge qui propose une cuisine Suisse de brasserie réputée entre autre pour ses filets de perche.

Située dans une belle maison typiquement vaudoise avec sur la paroi de la vigne grimpante, on ne peut que se réjouir de découvrir l’une de ces rares tables qui ont encore su garder tout leur charme et en ne cédant pas au modernisme de bon aloi.


Une petite porte de bois avec ses vitraux à carreaux rouges et blancs vous invite à entrer dans une salle avec deux parties distinctes. 


Le café sur la gauche avec son plafond de poutres et ses classiques tables de café, avec même un juke-box dans un coin. Café où l’on peut également se restaurer sur des tables de bois ou consommer au bar.




Et une seconde partie plus élégante avec des tables recouvertes de nappes blanches. La décoration est des plus typique avec une série de tableaux paysagistes, des bouteilles sur des étagères, des estampes de la fête des vignerons et des grappes qui pendent au plafond. Un décor rassurant que l’on espère ne pas voir changer car par exemple dans le canton de Genève ce type d'établissement ont tout simplement presque disparus.





Un décor qui pourrait également rappeler les « heuriger » en Autriche ou les « winstub » d’Alsace. On s’y sent bien, l’accueil est souriant et sympathique.

Comme nous sommes dans une commune viticole qui produit du Chasselas, un vin sec et léger, de couleur jaune clair, parfois perlant, nous prendrons les classiques « 3 dl » qui aujourd’hui proviennent de la Cave du Consul  comme l’indique la pancarte à droite du bar.


La carte qui nous est amenée propose un choix de mets de brasserie avec comme exemple le jambon à l’os, le papet  vaudois (pas encore disponible à ce jour) mais aussi des plats moins fréquents comme de la langue de veau aux câpres et de la tête de veau vinaigrette. Mais ce qui semble attirer le plus grand nombre de personne, ce sont les filets de perche qui sont eux du lac Léman. Aujourd’hui d’autre suggestion comme le rare omble chevalier du lac de la famille des salmonidés ; poisson qui ne se trouve que dans les trois grands lacs alpins : Léman, Bourget et Annecy.

Mais comme nous sommes en période de chasse, aujourd’hui deux suggestions ; le chevreuil en médaillon et selle ou le civet.

La majorité des plats sont toujours accompagnés d’une salade « Maison ». Une salade bien fraiche type batavia découpée en tranche recouverte de tranches de tomate, de lardons, de noix et peux d’échalote avec une sauce plutôt bien équilibrée et visiblement maison, ce qui est finalement plutôt peu fréquent.



Certains ont choisi l’omble chevalier servi meunière. La qualité de sa chair en fait un poisson prisé par les restaurants. Servi en assiette avec un beurre noisette citronné et de persil haché. Quelques légumes sur le dessus tels que carotte, navet, courgette, pois mangetout et une asperge verte qui n’est vraiment pas un légume saisonnier. A entendre les convives, tout le monde fut sastifait de son assiette.


Les frites de types allumettes servies généreusement n’étaient selon moi pas assez dorées, croustillantes et sentaient un peu trop l’huile à mon goût.


Nous avons retenu pour nous le Civet de chevreuil « grand’mère » avec comme garniture,  spätzli « maison », pomme, poire, choux de Bruxelles, chou rouge, marrons. Je suis souvent très déçu par la chasse servie dans une majorité d’établissement et qui est souvent loin de ce que l’on peut trouver dans des pays comme la France, l’Allemagne, les pays de l’est et même la Suisse orientale. Et à nouveau voilà une totale déception avec ce plat qui fût loin d’être un modèle du genre pour un civet de chevreuil. Une viande pas suffisamment cuite, une sauce un peu claire pas vraiment parfumée, des choux rouges à la limite de savoir comment il faut les préparer. Sans aucun goût avec une vague impression de retrouver un soupçon de vinaigre qui n’est qu’un des innombrables ingrédients nécessaires pour les avoir gouteux. Des spätzli soit disant maison mais on sait qu’un plat fait maison peut avoir été élaboré par le professionnel dans un lieu différent du lieu de vente et ici franchement pas meilleurs que ceux d’un super marché. Des fruits sans aucun goût particulier, des choux de Bruxelles juste cuits à l’eau, même pas revenus dans un corps gras. Sans parler d’une tartelette avec de la confiture d’airelles et des marrons sans goût non plus. Un plat fade, mal cuisiné, pas non plus mauvais mais juste à oublier.






Comme dessert un nougat glacé chez mon voisin de table qui n’a pas spécifiquement exprimé de grand contentement.


Pour nous la célèbre tarte à la raisinée. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas, vous trouverez de la raisinée dans les épiceries de la région, car la raisinée, est "vaudoise". Elle est faite à partir de sirop de jus de fruits concentré (poires ou pommes). Cela n’est pas un « vin cuit » comme en France.  Le fond de pâte qui doit être sablé est quelconque et vraisemblablement industriel ; la préparation à base de cette raisinée est plutôt bien faite mais l’adjonction de fruits inutile.


Nous avons pris des vins ouverts évidemment des vignerons de Perroy, le Chasselas de l’entrée et également un assemblage tout à fait plaisant.

Un repas plutôt quelconque pour moi en tout cas et qui ne me fait penser que probablement les filets de perche auraient été un meilleur choix. Cependant l’ambiance typiquement vaudoise est vraiment agréable, le service très courtois qui nous a généreusement offert apéritif et cafés suite à mes remarques. Un joli geste qui mérite d’être relevé.

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