mercredi 16 mai 2012

L'Auberge d'Archamps, Archamps


On ne peut pas dire que la région entre Saint-Julien et Annemasse du coté Français soit riche en tables excepté évidemment la Ferme de l’Hospital à Bossey. Mais c’est avec grand plaisir que j’ai eu la chance de faire partie des premiers à tester ce nouvel établissement ouvert il y a quelques jours de cela à Archamps. Non pas dans le centre Gaumont mais en plein centre du vieux village. Depuis début mai, Archamps peut être fière d’avoir son auberge communale. Pendant de nombreuses années je suis passé régulièrement devant cette ferme abandonnée du 18ème située au carrefour et c’est avec joie que j’ai découvert un bâtiment magnifiquement restauré auquel a été ajoutée une véranda, une terrasse et un parking.



Une bâtisse avec une structure sur deux niveaux, en haut un salon et une salle pour soirées privées. En bas, un bar et dans le prolongement une assez grande salle avec une contenance d’environ 70 couverts. Un décor assez moderne mais de bon goût. Pierre sur le sol, murs avec des toiles, peut-être un éclairage un peu trop fort et des tables plutôt trop bien alignées mais nous sommes dans un bistrot !




Jean-Michel Richoux l’exploitant qui est en cuisine n’est pas tout à fait un inconnu puisqu’il a été chef au golf de Bossey pendant treize années. Et ce n’est qu’a deux qu’ils servent ce soir cette salle qui est comble !

L’auberge propose également le matin de la vente de pain et des journaux. L’idée étant de re-dynamiser ce village qui pendant une cinquantaine d’années a été dépourvu de commerces. Il est également projeté de faire des soirées à thèmes ainsi que des expositions d’artistes.




Deux menus, le premier à 24 euros et le second à 31. Les plats de ces menus pouvant également être choisis indépendamment, ce qui finalement n’est pas plus mal de pouvoir « tout casser » et prendre ce qui nous fait plaisir et sans faire exploser le portefeuille. Cette carte de bistrot est assez variée, proposant des classiques mais aussi quelques plats roboratifs ou l’inverse, des plats avec un soupçon de créativité.

Nous avons démarré avec la terrine charcutière « maison », compotée d’oignon violet en réduction de vin de Savoie. Une très bonne terrine, pas sèche, accompagnée de cette compotée légèrement sucrée ; un sans faute.


Pour moi, la gelée de truite rose au citron et poivre vert, fleurette à l’anis. Une petite coupelle dans laquelle j’ai trouvé une sorte d’aspic de poisson mais loin d’être assimilé au traditionnel met de traiteur de bas niveau. Plutôt bien assaisonné ce poisson avec le poivre mais aussi quelques petits dés de légumes. Sur le dessus, la crème fouettée parfumée et sur le coté un petit mesclun tout à fait opportun.


En plats principaux, le tartare de bœuf coupé au couteau, frites et pousses de salades. Oui effectivement on ne vous demande pas comment vous le souhaitez apprêté et comme je l’ai déjà mentionné, ils ne sont que deux aujourd’hui en cuisine. Malgré tout j’ai trouvé celui-ci assaisonné à notre convenance et avec une très belle texture en bouche. Frites industrielles quelconques mais pas immangeables comme dans certains endroits.


Pour moi, l’épaule d’agneau confite 5 heures, gratiné de légumes confits. Impeccable, un plat ménager certes mais parfaitement cuisiné avec de jolis produits (les viandes viennent de chez Comte à Saint-Julien). Une ratatouille et une jolie rosace de pommes de terre accompagnent les tranches d’épaule avec également quelques haricots frais.


En desserts, la véritable tarte des sœurs Tatin qui tristement sortait du frigo, dommage…


Pour moi les fraises du Chablais marinées au vin d’épine vinette, crème battue. Belle découverte pour moi que ce vin au goût très proche de la cerise alors qu’il s’agit de jeunes pousses qui marinent dans le vin pendant quelques semaines.


Cet endroit à tout pour réussir tant par le coté fort agréable de sa salle et d’ici peu sa terrasse, que par le coté cuisine de bistrot ménagère. Les prix sont vraiment extrêmement raisonnables (pourvu que cela dure…), des entrées/desserts dans les 10 Euros, des plats aux alentours de 18 Euros et une carte de vin tout à fait convenable (j’ai sélectionné une excellente Roussette Marestel à 29 Euros).


Je peux m’imaginer que si cet endroit devient un succès, le personnel augmentera aussi bien en cuisine qu’en salle. Prometteur !

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